Comment travailler sur la confiance en soi pour s’épanouir dans ses relations et ses projets

Comment travailler sur la confiance en soi pour s’épanouir dans ses relations et ses projets

Pourquoi la confiance en soi n’est pas un luxe, mais une base

Tu peux méditer tous les jours, lire tous les livres du monde sur la croissance personnelle, ou même faire un stage en tantra pendant un mois au Costa Rica. Mais si tu ne bosses pas sérieusement ta confiance en toi, tu risques de rester bloqué·e dans tes relations, tes projets, et ta capacité à t’épanouir vraiment. Et non, ce n’est ni une opinion ni une lubie inspirée. C’est ce qui remonte systématiquement dans mes séances individuelles : une faible estime de soi est le poison invisible qui grippe notre moteur intérieur.

Alors travaillons ça ensemble, non pas avec des affirmations miroir douteuses ou du fake-it-til-you-make-it, mais avec des pistes concrètes, ancrées, incarnées.

La confiance en soi, ce n’est pas ce que tu crois

Non, ce n’est pas « être sûr·e de soi tout le temps ». Ni avoir un ego surdimensionné. Et encore moins être « meilleur·e que ». La vraie confiance en soi, c’est la capacité à savoir que, peu importe ce qui se passe, tu peux compter sur toi. Sur ta capacité à ressentir, t’ajuster, poser des limites et créer depuis qui tu es. Et ça change tout — dans un lit, dans une réunion d’équipe, ou quand il s’agit de faire pousser un projet qui te ressemble.

Premier chantier : sortir de la comparaison

Le poison n°1 ? La comparaison permanente. Tu sais, ce moment où tu scrolles Instagram et tu te dis « j’aurais jamais le charisme de cette nana », ou « il a réussi, moi je stagne encore ». Sauf qu’on compare généralement nos coulisses au spectacle des autres. Résultat : auto-sabotage, culpabilité, et paralysie.

Ce que je propose en séance :

  • Identifier les déclencheurs : Quels profils, quelles situations réveillent ton syndrome de l’imposteur ?
  • Activer la gratitude consciente : Note chaque jour 3 choses que tu as accomplies ou traversées. Pas nécessairement grandioses, mais vraies.
  • Désactiver le réflexe scroll/réflexion : Dès que tu sens la montée de comparaison, pose le téléphone. Marche. Respire. Reviens à toi.

Petit à petit, on remplace le réflexe de comparaison par le réflexe de présence.

Deuxième point d’ancrage : ton intégrité personnelle

La confiance ne se décrète pas. Elle se construit par le respect de tes propres engagements. Tu ne peux pas espérer te faire confiance si tu te trahis en douce : dire « oui » alors que tu penses « non », remettre à demain ce que tu t’étais promis de faire, t’éparpiller par peur de louper une opportunité.

Je demande souvent à mes accompagné·e·s en début de programme : « quelles sont les promesses que tu t’es faites, et que tu n’as pas tenues ? ». Et souvent, le déclic vient là : on découvre que le manque de confiance est directement lié à une rupture de pacte intérieur.

Un exercice concret à faire :

  • Liste 5 engagements que tu veux prendre envers toi-même sur les 15 prochains jours — simples, mesurables (ex : « je médite 5 min tous les matins », ou « je n’accepte plus de rendez-vous sans un vrai ‘oui’ intérieur »).
  • Choisis un « complice de conscience » : une personne ressource qui va t’aider à rester aligné·e, sans juger, juste en te demandant où tu en es.
  • Célèbre chaque mouvement de fidélité. Oui, même petit. Le cerveau adore être récompensé quand il commence à créer de nouveaux circuits de confiance.

Se reconnecter à sa puissance d’agir

Je vais te le dire franchement : tu n’as pas besoin d’être parfait·e pour passer à l’action. Tu as juste besoin de commencer. La vraie confiance ne se construit pas en théorie, mais dans le mouvement.

Quand on repousse un projet ou une relation « à quand on sera prêt·e », en vrai, on renforce uniquement la croyance qu’on n’est pas encorereprogrammer ton système nerveux : il découvre qu’il peut faire face, improviser, respirer, échouer, rebondir.

Voici trois micro-actions activatrices :

  • Envoyer ce message auquel tu penses depuis trois semaines.
  • Te former à ce qui t’appelle, même sans savoir encore où ça va te mener.
  • Te positionner dans un conflit sans violence, mais avec clarté.

À chaque fois que tu oses, tu upgrades ton niveau de confiance. Ton cerveau commence à dire : « tiens, finalement, je gère ! »

Le rôle clé du corps dans la confiance

Tu ne pourras pas penser ta confiance en toi. Tu dois l’entraîner dans ton corps. Parce que c’est dans ton système nerveux que tout se joue : lorsque tu sens, reconnais et autorises tes sensations (peur, joie, excitation, colère), tu deviens beaucoup moins manipulable, tu sais où tu en es, et tu peux poser tes choix de manière alignée.

En sexothérapie comme en coaching de vie, je propose souvent des pratiques somatiques simples :

  • Le grounding matinal : debout, pieds nus, yeux fermés. Respire profondément trois fois, et visualise chaque expiration comme une racine qui s’enfonce dans la terre.
  • La présence au contact : chaque fois que tu serres une main, que tu fais un câlin, que tu te touches toi-même, fais-le avec attention réelle. Tu invites ton système à être là, et donc à créer de la sécurité intérieure.
  • Le miroir sincère : au lieu de réciter des mantras, regarde-toi quelques secondes par jour dans un miroir, avec bienveillance. Observe ce que tu ressens. C’est là que ton corps te parle.

Ta posture, ta façon de marcher, de respirer, tout cela influence directement ton sentiment de légitimité. Ne le néglige pas.

L’impact direct sur tes relations amoureuses et sexuelles

Pas de surprise ici : la confiance en soi est l’oxygène de toute relation saine. Quand tu n’as pas confiance en toi, tu t’adaptes, tu demandes la permission d’exister, tu prends les miettes (émotionnelles ou physiques) et tu espères qu’on te valide.

À l’inverse, quand tu es ancré·e dans ta valeur propre, tu ne cherches plus à plaire à tout prix. Tu oses poser des limites, exprimer tes désirs, dire ce qui ne te convient pas. C’est exactement ce que je travaille avec mes client·e·s lors de leurs parcours sur la sexualité consciente.

Un exemple : Camille, 32 ans, m’avoue en début de suivi : « je simule mes orgasmes parce que j’ai peur qu’il me quitte si je ne jouis pas vite ». On a bossé sa confiance corporelle, sa capacité à verbaliser, et surtout — sa croyance qu’elle a de la valeur même quand elle ne performe pas. Trois mois plus tard, elle m’écrit : « c’est la première fois que je me suis sentie souveraine dans mon corps. Et lui m’a dit qu’il m’a trouvée magnifique dans cette vulnérabilité ».

Tu vois le game changer ?

Et maintenant ?

Tu n’as pas besoin de tout transformer en un jour. Mais tu peux, à partir d’aujourd’hui, choisir la voie de la solidité intérieure. Une vraie confiance en soi, c’est une fondation. Elle te permet d’aimer sans te perdre, de créer sans t’éparpiller, et de t’affirmer sans blesser.

Commence petit. Choisis une pratique ci-dessus. Teste-la sérieusement pendant 7 jours. Vois ce que ça bouge, observe comment ton entourage réagit. Et rappelle-toi : tu n’as pas besoin d’attendre d’être prêt·e pour commencer à te faire confiance. Tu te révèles en avançant, un pas après l’autre.

Et toi, quelle promesse pourrais-tu te faire aujourd’hui pour honorer ta valeur ?